Les Guises
Étrangement figé, ce ciel d’hiver,
Où les lueurs ternies s’accumulent
Comme de ternes états d’âme,
Il nous semble qu’une voix tremblante,
Vibrante au fond des cœurs, résonne
Tel le bruit d’une lame qui glisse.
La rose a blanchi, et le vert de l’herbe
S’éteint comme ce regard de l’aimée,
Où la lumière d’un triste matin
Efface le souvenir des jours d’été.
— Henri de Régnier
- Henri de Régnier